Tant que les voitures ne voleront pas, elles seront soumises aux lois physiques qu’impose invariablement un contact avec le sol, gravité en tête. En attendant l’arrivée de cette révolution technologique qui nous propulsera dans l’ère des voitures volantes, il semble intéressant de connaitre et comprendre le concept de résistance au roulement, ainsi que son impact sur certains aspects de la conduite. Afin de, pourquoi pas, réduire cette résistance dans les meilleures conditions.
Présentation de la résistance au roulement du pneu
Comme son nom l’indique, la résistance au roulement désigne la résistance rencontrée par des pneus auto qui roulent sur le sol. Pour revenir rapidement au thème de la physique, ce phénomène fait partie des cinq forces qui influent sur l’avancée d’un véhicule routier, avec la gravité, l’aérodynamisme, l’inertie et la friction mécanique.
Pour résumer simplement, la résistance au roulement d’un pneu est le frottement de ce dernier avec la surface au sol. En toute logique, plus cette résistance est élevée, plus l’énergie nécessaire pour la “combattre” sera importante. L’énergie permettant à une voiture d’avancer étant son carburant (qu’il s’agisse d’un moteur essence, diesel, électrique ou autre), on comprend l’incidence de cette résistance au roulement sur la consommation de carburant.
Fait intéressant, pourtant ignoré par de nombreux automobilistes, cette résistance au roulement est à elle seule responsable de 20 à 30 % du carburant consommé. Il est ainsi estimé qu’une augmentation d’environ 30 % de cette force de frottement peut faire grimper votre consommation de carburant de 5 %.
Les principaux facteurs qui influent sur la résistance au roulement concernent directement le pneu du véhicule. Sa pression, sa conception, sa largeur, son diamètre, son type et les matériaux qui le composent ont donc un impact considérable.
Comment réduire la résistance au roulement du pneu ?
Le pneu est de ce fait l’élément nécessitant le plus d’attention, et de loin pour la plupart des véhicules, s’agissant de réduire ce phénomène inévitable que représente la résistance au roulement à son strict minimum. Plusieurs actions peuvent être engagées en ce sens.
Surveiller la pression de vos pneus
La première, et la plus simple, est à la portée de toutes et tous. En vous assurant de rouler avec des pneus correctement gonflés, vous optimiserez son évolution sur la route et réduirez son frottement avec celle-ci, grâce à un meilleur coefficient de résistance au roulement. Sans compter le maintien d’un niveau d’adhérence tel qu’il devrait être.
Sans chercher à surgonfler vos pneus, ce qui serait contre-productif, voire dangereux, sachez que sous-gonfler vos pneumatiques augmente drastiquement leur résistance au roulement. Plus précisément, de 6 % dès 0,3 bar sous la pression recommandée, et de 30 % si la pression se situe 1 bar en dessous des recommandations émises par le constructeur.
Choisir le bon type de pneu
Un autre élément qui influe considérablement sur la résistance au roulement est tout simplement le type de pneu utilisé. On sait par exemple depuis longtemps que les pneus hiver subissent davantage de résistance au roulement que des pneus été pour voiture. De la même manière, un pneu large frottera plus qu’un pneu plus fin. Il s’agit donc de trouver un compromis entre l’adhérence du pneumatique et son niveau de frottement sur la route.
Dans cette optique, il peut être judicieux d’opter pour des pneus auto à faible résistance au roulement, communément appelés FRR. De nombreux fabricants incluent désormais ce type de produits dans leur gamme, à l’image des pneus Nexen.
Pour identifier ce type de pneumatique, il vous suffit de vous référer à la note de la consommation énergétique sur l’étiquette du pneu, A étant le meilleur niveau de performance et E le moins bon.
